Les métiers du conseil n’appartiennent pas aux professions réglementées ou protégées. Par conséquent, il existe un nombre infini de manières de pratiquer le métier de consultant. Il est d’autant plus nécessaire de bien préparer son achat de conseil pour garantir le meilleur choix qui puisse vous satisfaire.
Pour bien choisir, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’un consultant est susceptible de proposer.
Le consultant va apporter une aide à la réflexion pour répondre à un problème donné rencontré par son client. Il peut s’agir d’un problème d’ordre juridique, technique, financier, commercial ou d’organisation et de management…
Le consultant va vous aider à traiter votre problématique et vous accompagner jusqu'au but que vous aurez fixé avec lui.
Le consultant peut faire, vous aider à faire ou faire avec vous.
Le consultant vous apporte son regard d’expert sur le problème que vous lui soumettrez. Il va vous proposer une manière d’aborder le problème nourrie de son expérience. Il exprime son offre sous la forme d’une méthode de résolution de la question posée (note méthodologique).
La méthode proposée par le consultant entraine pour lui un temps de travail à vous consacrer, c’est ce temps qui constitue l’essentiel de son prix. Il est complété par les frais de déplacement et frais de bouche directement liés au contrat (et souvent inclus dans le prix de journée du consultant).
Le prix de l’offre sera donc celui du prix de journée de chaque consultant intervenant sur la mission et du nombre de jours d’intervention.
Derrière le prix global du consultant, il y a une quantité de travail induite par la méthode proposée : revoir le prix à la baisse signifie revoir la méthode.
La méthode proposée est un guide tout au long de la mission mais n’est pas un carcan. Si au cours de la mission, la méthodologie proposée ne permet plus, du fait de l’évolution du contexte, d’atteindre les résultats escomptés, il appartient au consultant de réorienter son approche par :
- Sa capacité à rendre compte de l’évolution de ce qu’il constate, qui pourrait justifier de changer l’approche préconisée
- La fongibilité des jours vendus, il doit pouvoir proposer d’utiliser différemment le temps vendu dans un volume identique pour maximiser le bénéfice de son client
- Son savoir-être de conseil, qui doit lui permettre d’apporter tout le recul nécessaire dans ses constats y compris dans sa capacité à se remettre en cause dans son approche
Le consultant doit apporter les garanties de sa prestation sur sa capacité à mener à bien la mission. Plusieurs éléments doivent vous permettre d’en juger :
- Ses compétences,
- Ses références,
- La composition de l’équipe, du cabinet,
- La philosophie du cabinet,
- Mais aussi les certifications professionnelles éventuelles
Le cahier des charges va permettre d’exprimer la question que vous voulez soumettre au consultant. C’est sur la base de ce cahier des charges qu’il rédigera la note méthodologique. Il peut être intéressant de décrire dans le cahier des charges les points suivants :
- Le contexte de la collectivité : la présentation de l’environnement et les raisons qui motivent la collectivité à s’intéresser à la question
- Les résultats attendus de l’étude à mener : la situation que vous voulez atteindre et l’aide que vous attendez
- La (ou les) personne(s) référente(s) du dossier : l’interlocuteur privilégié du consultant
- Les instances décisionnelles que vous souhaitez mobiliser dans l’étude : élus, directeurs généraux, directeurs, etc.
- Le délai de réalisation
Deux critères sont couramment utilisés :
La notation de la proposition écrite peut, le plus souvent, ne pas suffire à étayer le choix du consultant avec lequel travailler. L’importance de la qualité de la relation inter-personnelle qui doit s’établir entre les acteurs du projet et le prestataire recommande de recevoir en audition les consultants susceptibles d’être retenus. Une telle audition est à prévoir dès le début de la consultation, elle peut avoir pour objet d’affiner la compréhension de l’offre et éventuellement d’ajuster la démarche proposée.